Face à la montée en puissance des vélos électriques, les employeurs sont de plus en plus sollicités pour mettre à disposition de leurs salariés des solutions de stationnement sécurisé. Quelles sont leurs obligations et comment s’adapter à cette demande croissante ?
Législation en vigueur et responsabilités des employeurs
En France, la loi d’orientation des mobilités (LOM), adoptée en 2019, vise à faciliter et encourager l’utilisation des modes de transport alternatifs à la voiture individuelle, dont le vélo électrique. Toutefois, elle ne prévoit pas d’obligations spécifiques pour les employeurs concernant la mise à disposition de solutions de stationnement sécurisé pour les utilisateurs de vélos électriques.
Néanmoins, il existe d’autres réglementations qui peuvent s’appliquer indirectement aux employeurs dans ce domaine. Par exemple, le Code du travail impose aux entreprises de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. De plus, certaines collectivités locales ou régions peuvent imposer des règles spécifiques en matière de stationnement pour vélos électriques dans le cadre de leur politique de mobilité.
Mise en place de solutions adaptées aux besoins des salariés
Pour répondre aux attentes des utilisateurs de vélos électriques et encourager davantage de salariés à les adopter, les employeurs peuvent mettre en place différentes solutions de stationnement sécurisé. Parmi celles-ci, on peut citer :
- La création d’emplacements réservés aux vélos électriques au sein du parking de l’entreprise, avec des arceaux de fixation pour attacher les vélos de manière sécurisée.
- L’aménagement d’une consigne à vélos fermée, accessible uniquement aux salariés de l’entreprise et équipée de systèmes de vidéo-surveillance pour dissuader les vols.
- La mise en place d’un service de location ou d’autopartage de vélos électriques pour que les salariés puissent disposer d’un vélo lorsqu’ils en ont besoin, sans avoir à se soucier du stationnement.
Incitations financières et avantages fiscaux
Pour encourager les employeurs à investir dans des solutions de stationnement sécurisé pour les utilisateurs de vélos électriques, plusieurs dispositifs financiers existent. Le plus connu est le forfait mobilités durables, qui permet aux entreprises de prendre en charge une partie des frais liés à l’usage du vélo électrique par leurs salariés (achat, location, entretien…), en exonération d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales.
D’autres aides peuvent être accordées par certaines collectivités locales ou régions sous forme de subventions ou d’exonérations fiscales, en fonction des investissements réalisés pour le stationnement sécurisé des vélos électriques. Il est donc important pour les employeurs de se renseigner sur les dispositifs existants dans leur territoire afin d’optimiser leurs investissements.
Un atout pour l’image et l’attractivité de l’entreprise
Au-delà des obligations légales et des incitations financières, la mise à disposition de solutions de stationnement sécurisé pour les utilisateurs de vélos électriques présente un réel intérêt en termes d’image et d’attractivité pour l’entreprise. En effet, cela témoigne d’une démarche responsable et engagée en faveur du développement durable, qui peut séduire aussi bien les salariés actuels que les futurs candidats.
De plus, il ne faut pas négliger les bénéfices indirects liés à l’utilisation du vélo électrique par les salariés, tels que la réduction du stress, l’amélioration de la santé et le renforcement de la cohésion d’équipe. Autant d’arguments qui peuvent convaincre les employeurs d’investir dans des solutions adaptées pour un stationnement sécurisé des vélos électriques.
En résumé, si la législation française n’impose pas encore d’obligations spécifiques aux employeurs concernant le stationnement sécurisé des vélos électriques, ceux-ci ont tout intérêt à s’adapter à cette demande croissante. Les incitations financières et avantages fiscaux disponibles, ainsi que les bénéfices en termes d’image et d’attractivité pour l’entreprise, sont autant de raisons pour les employeurs de prendre en compte cette problématique dans leur stratégie globale.