Le monde du travail est un espace où chacun doit pouvoir s’épanouir et exercer ses compétences, quels que soient ses particularités ou ses besoins spécifiques. Parmi les personnes concernées par ces enjeux d’égalité et d’inclusion figurent les personnes malentendantes. Cet article vise à vous informer sur les droits de ces travailleurs, ainsi que sur les mesures mises en place pour assurer leur bien-être et leur épanouissement professionnel.
Définition et prévalence de la malentendance
La malentendance se définit comme une diminution de la capacité auditive, qui peut être modérée, sévère ou profonde. Elle peut résulter de diverses causes, telles que des infections, des traumatismes ou des facteurs génétiques. En France, on estime qu’environ 5 millions de personnes sont touchées par la malentendance à des degrés divers.
Les obligations légales des employeurs envers les travailleurs malentendants
La loi française impose aux employeurs certaines obligations pour garantir l’égalité professionnelle entre les salariés, y compris ceux souffrant de malentendance. Parmi ces obligations figurent :
- L’interdiction de discriminer : selon le Code du travail, il est interdit de discriminer un salarié en raison de son handicap, notamment lors de l’embauche, l’accès à la formation, la promotion ou la rémunération.
- L’aménagement raisonnable du poste de travail : l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour adapter le poste de travail aux besoins spécifiques du salarié malentendant (ex. : installation d’un système d’alerte visuelle, utilisation d’un interprète en langue des signes, etc.).
- Le maintien dans l’emploi : l’employeur doit également veiller à ce que les salariés malentendants bénéficient des mêmes opportunités de carrière que leurs collègues entendants. Cela peut passer par un accompagnement personnalisé ou des formations adaptées.
Les aides et dispositifs existants pour favoriser l’inclusion des personnes malentendantes au travail
Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour soutenir les personnes malentendantes dans leur parcours professionnel :
- Le compte personnel de formation (CPF) : il permet aux salariés de financer des formations afin d’acquérir de nouvelles compétences ou de se reconvertir professionnellement.
- L’aide humaine : certaines personnes malentendantes peuvent bénéficier d’une assistance technique ou humaine (ex. : interprète en langue des signes) pour faciliter leur intégration et leur communication au sein de l’entreprise.
- Le maintien à domicile : dans certains cas, un aménagement du temps et/ou du lieu de travail peut être envisagé pour permettre aux personnes malentendantes de continuer à exercer leur activité professionnelle.
Les bonnes pratiques pour favoriser l’inclusion des travailleurs malentendants
Au-delà des obligations légales, les employeurs peuvent adopter un certain nombre de bonnes pratiques pour faciliter l’intégration des personnes malentendantes :
- Sensibiliser l’ensemble du personnel à la question de la malentendance et aux besoins spécifiques des personnes concernées.
- Organiser des formations spécifiques pour les managers et les responsables des ressources humaines afin qu’ils soient en mesure d’accompagner au mieux les salariés malentendants.
- Instaurer une communication accessible à tous, en privilégiant par exemple les supports écrits ou visuels et en évitant les situations de bruit excessif.
En somme, garantir l’égalité professionnelle entre les salariés passe notamment par la prise en compte des besoins spécifiques des personnes malentendantes. Les employeurs ont ainsi un rôle essentiel à jouer pour favoriser leur inclusion et leur épanouissement professionnel.