Le licenciement a des conséquences importantes pour le salarié, notamment en termes de droits à la formation. Dans cet article, nous allons examiner les impacts du licenciement sur ces droits et les solutions qui s’offrent au salarié pour préserver ses compétences et sa valeur sur le marché du travail.
Les conséquences du licenciement sur les droits à la formation
Le licenciement entraîne la rupture du contrat de travail entre l’employeur et le salarié. Cette rupture a des conséquences directes sur les droits à la formation, en particulier ceux liés au Compte Personnel de Formation (CPF), au Droit Individuel à la Formation (DIF) et aux actions de formation financées par l’employeur.
Le CPF est un dispositif qui permet au salarié d’acquérir des heures de formation tout au long de sa carrière professionnelle. En cas de licenciement, le solde d’heures accumulées sur ce compte reste acquis et peut être utilisé par le salarié pour suivre une formation ultérieurement. Cependant, il est important de noter que les heures non utilisées sont plafonnées à 120 heures.
Quant au DIF, il est remplacé depuis 2015 par le CPF. Toutefois, si le salarié possède encore un solde d’heures DIF non utilisées, il peut les convertir en heures CPF jusqu’au 31 décembre 2020. Passé cette date, les heures DIF non utilisées seront perdues.
Enfin, en ce qui concerne les actions de formation financées par l’employeur, elles sont souvent suspendues en cas de licenciement. Le salarié devra alors se tourner vers d’autres dispositifs pour financer sa formation.
Les solutions pour le salarié licencié en matière de formation
Pour le salarié licencié, il est essentiel de maintenir et développer ses compétences afin d’améliorer son employabilité sur le marché du travail. Plusieurs solutions s’offrent à lui pour cela :
- Le Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP): proposé aux salariés licenciés pour motif économique, le CSP vise à faciliter leur reconversion professionnelle et leur retour à l’emploi. Il permet notamment d’accéder à des actions de formation financées par l’employeur ou Pôle emploi.
- Le bilan de compétences: cette démarche permet au salarié d’évaluer ses aptitudes professionnelles et personnelles, ainsi que ses motivations, afin de définir un projet professionnel réaliste et réalisable. Le bilan de compétences peut être financé par le CPF ou par Pôle emploi si le salarié est demandeur d’emploi.
- Les formations éligibles au CPF: comme mentionné précédemment, le solde d’heures CPF reste acquis en cas de licenciement. Le salarié peut donc utiliser ces heures pour suivre une formation éligible au CPF, en lien avec son projet professionnel.
- Les aides de Pôle emploi: en tant que demandeur d’emploi, le salarié licencié peut bénéficier d’aides financières pour suivre une formation. Il convient de se renseigner auprès de son conseiller Pôle emploi pour connaître les dispositifs disponibles.
Conclusion
En somme, le licenciement a des conséquences sur les droits à la formation du salarié, mais plusieurs solutions existent pour maintenir et développer ses compétences. Il est donc essentiel pour le salarié de bien s’informer sur les dispositifs dont il peut bénéficier et de mettre en place un projet professionnel cohérent et adapté à ses aspirations et besoins.
En cas de besoin, l’accompagnement par un professionnel du droit ou un conseiller en évolution professionnelle peut également être précieux pour faire valoir ses droits et construire un parcours de formation adapté à sa situation.